écrits poétiques
02.02.2024
02.02.2024
Dans l’aube poussiéreuse
De fins grelots
C’est un message rythmé
Un message crypté, sans voix
J’écoute, paupières closes
Pas loin, les bêtes piétinent l’herbe froide
Le poil rêche sur leurs corps tièdes
La première lueur dore les reliquats de neige
L’enclos est vaste mais c’est un enclos
Je ne tente pas de saisir ce message
C’est une transcription des mots tus
Tous ceux que nous avons avalés et avalerons
encore
Qui trouvent leur chemin ailleurs
Dans la brume sans corps
Sous les travées forestières
Sur les pentes rocheuses
J’aime te savoir pas loin
Occupé à autre chose
Ta vie ton travail
J’aime te savoir pas loin
Tes bras ton ventre tes fesses pleines
Ta bouche, tes dents, ta salive juteuse
Le ciel se marbre d’une unique veinule
Je bouge un orteil, le monde se cabre
14.01.2024
14.01.2024
À la surface du soleil, 6000 degrés environ
Tu crépites
Mes épidermes se plaquent contre ta chair
encore
fiévreuse
Tu me repousses, tu gardes jalousement tes
miasmes
Un flot murmuré de mes lèvres à ton cou
Ce sont des mots confus, sans structure
Mais ce sont ceux qui demandent à se glisser
dans nos souffles
J’ai toujours été là
Je suis là depuis des siècles
Ma tête blottie entre ton poitrail et ton menton
Je m’enroule un peu plus serré autour de toi